Retour à La Base: Ce qu’il faut savoir d’une course inédite et passionnante |
C’est un challenge qui s’annonce fascinant. Après la Transat Jacques Vabre arrivée en Martinique, 33 skippers vont faire le retour à Lorient. Départ de Fort de France le 30 novembre. Traverser l’Atlantique d’Ouest en Est, se confronter aux dépressions de l’Atlantique Nord, regoûter aux frissons du solitaire… Le Retour à La Base s’annonce comme un concentré de ce que la course au large a de meilleur. Un défi sportif aux enjeux en pagaille, dont la volonté partagée par tous de gagner en expérience, en fiabilité, et en sérénité, aussi, puisque dix skippers en profiteront pour valider leur première étape de qualification au Vendée Globe – dont cinq à bord de bateaux neufs qui décrocheraient par la même occasion leur sélection automatique. Et pour ces grands compétiteurs, n’oublions jamais qu’il y a, aussi, une victoire de prestige à aller chercher à l’arrivée. Le point avec le directeur de course, Hubert Lemonnier. En quoi le Retour à La Base se distingue-t-il des autres rendez-vous de la saison ? « Les skippers vont retrouver le solitaire après une année marquée par l’équipage et le double. Il va donc leur falloir retrouver des automatismes et changer leur façon de naviguer, en utilisant notamment beaucoup plus le pilote automatique. Les angles de vent seront aussi un peu différents, la mer devrait être un peu plus formée que dans les alizés qu’ils ont connus à l’aller… Le Retour à La Base permettra à tous les skippers de passer un cap en matière d’expérience. » En quoi cette transatlantique est-elle déterminante en vue du prochain Vendée Globe ? « Elle permet déjà à tous de se jauger, à un an de la prochaine édition. Et puis il ne faut pas oublier que tous ceux qui y participeront devront remonter l’Atlantique Nord en hiver (en janvier 2025) avec des conditions similaires. Le Retour à La Base est également important en tant qu’épreuve qualificative, avec un certain nombre de skippers qui entameront là leur processus de qualification. L’avis de course oblige en effet à disputer une transatlantique entre 2022 et 2023. Or, plusieurs binômes skipper-bateau ne l’ont pas encore réalisée. Elle est importante aussi pour la sélection. Certains coureurs, déjà qualifiés en 2022, doivent assurer leur présence au sein des 26 places disponibles via la course aux milles. Les bateaux neufs mis à l’eau cette année doivent quant à eux se qualifier pour bénéficier de la sélection automatique réservée à 13 nouveaux bateaux. » |