VOILE. Vendée Globe: Favoris et outsiders pour cette édition 2024-25.

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Qui sont les favoris, qui sont les outsiders, qui peut créer la surprise ? Alors que 40 marins vont s’élancer le 10 novembre prochain, décryptage des forces en présence pour tout savoir avant le grand départ. (Photo Vendée Globe-Vincent Curutchet / Aléa. )

La bande des sept 

Ils font partie des favoris et ils ne s’en cachent pas. Dans cette catégorie, il y a l’incontournable Charlie Dalin. Le Normand avait franchi la ligne d’arrivée en tête en 2021 et terminé deuxième suite à la compensation de temps dont avait bénéficié plusieurs marins dont le vainqueur, Yannick Bestaven. Depuis, Charlie a remporté la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne (2022), la Rolex Fastnet Race (2023) et la New York Vendée – Les Sables d’Olonne (2024). Il dispose d’un nouveau bateau, MACIF Santé Prévoyance, qui impressionne depuis sa mise à l’eau. « J’ai l’impression d’avoir beaucoup progressé et d’être plus fort, confie-t-il. Mais je ne suis pas le seul ! » 

Dans son viseur, Thomas Ruyant (VULNERABLE) qui est tout aussi impressionnant depuis la dernière édition. Le Nordiste a remporté les deux dernières Transat Jacques Vabre (2021, 2023) et la Route du Rhum (2022). Il assure lui aussi « avoir un bateau qui peut gagner ». De son côté, Jérémie Beyou s’apprête à partir pour une 5e campagne au Vendée Globe. « J’ai l’impression d’avoir tout vécu sur cette course sauf la victoire », reconnaît le skipper de Charal qui a mis à l’eau son bateau neuf dès 2022 et a bénéficié notamment de l’expertise de Franck Cammas pour le fiabiliser.  
 
À ce trio s’ajoutent deux petits nouveaux : Yoann Richomme et Sam Goodchild. Yoann Richomme porte les couleurs de PAPREC ARKÉA et bénéficie du sistership de VULNERABLE. Double vainqueur de la Solitaire du Figaro et de la Route du Rhum (en Class40), il a déjà remporté deux transatlantiques en IMOCA (Retour à la Base en 2023, The Transat CIC au printemps dernier). Sam Goodchild, lui, a repris l’ex-LinkedOut (VULNERABLE) de Thomas Ruyant et signé deux podiums (3e de la Transat Jacques Vabre et du Retour à la Base).  
 
Dans cette liste de favoris figurent aussi Boris Hermann (Malizia – Seaexplorer) et Samantha Davies (Initiatives-Cœur), deux des skippers qui ont le plus navigué depuis le dernier Vendée Globe. L’Allemand a multiplié les podiums à The Ocean Race (3e), The Transat CIC (2e) et New York Vendée – Les Sables d’Olonne (2e). La Britannique, elle, a goûté aux joies du podium pour la première fois en IMOCA au printemps dernier (3e à The Transat CIC) et aspire à prendre sa revanche, quatre ans après son abandon. 

Un ‘top 10’ très convoité 

Ils sont nombreux à souhaiter intégrer le ‘top 10’, à penser fortement au ‘top 5’ et à rêver du podium. Dans cette catégorie, il y a les habitués des dix premières places dans les courses précédentes. C’est le cas de Justine Mettraux qui dispose de l’ex-Charal 1 (TeamWork – Team Snef) et de Sébastien Simon qui navigue sur l’ex-11th Hour vainqueur de The Ocean Race (Groupe Dubreuil). Louis Burton (Bureau Vallée) sur le podium du dernier Vendée Globe (3e) et Damien Seguin (Groupe APICIL), qui a fait évoluer le bateau victorieux de la dernière édition, joueront aussi les outsiders.  

De leurs côtés, Paul Meilhat (Biotherm) – de retour après une première participation en 2016 – et Nicolas Lunven (Holcim-PRB) disposent de bateaux de dernière génération et ont tous les deux éprouvé les mers du Sud lors de The Ocean Race il y a deux ans.  

Deux des révélations de la dernière édition, Benjamin Dutreux (GUYOT Environnement – Water Family) et Maxime Sorel (V and B – Monbana – Mayenne), 9e et 10e en 2021, ne manquent pas d’arguments.  Yannick Bestaven (Maître CoQ V), dernier vainqueur, tentera également de se hisser dans le “top 10”. Parmi ceux qui ont l’expérience du Vendée Globe, il y a également Alan Roura, qui s’élance pour la 3e fois, cette fois à bord d’Hublot, l’ex-Hugo Boss d’Alex Thomson.  

Romain Attanasio (Fortinet -Best Western, 3e participation) et Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence, 2e participation), eux, font le grand saut en passant d’un bateau à dérives droites il y a quatre ans à un foiler, respectivement l’ex-Malizia Sea Explorer et l’ex-APIVIA.  Il ne faudra pas oublier non plus l’Italien Giancarlo Pedote (Prysmian, 8e en 2021), la Franco-Allemande Isabelle Joschke (MACSF), la Britannique Pip Hare (Medallia) ainsi qu’Arnaud Boissières (La Mie Câline, 4 Vendée Globe au compteur) et le Japonais Kojiro Shiraishi (DMG MORI Global One, 3e participation).  

LA BATAILLE DES BATEAUX À DÉRIVES DROITES. Un ‘match dans le match’ et du suspense 

Aux côtés des foilers, 16 bateaux à dérives droites s’élancent également. S’ils n’ont pas les mêmes qualités de vitesse que les foilers, ils peuvent tirer leur épingle du jeu en fonction des conditions. Jean Le Cam et Benjamin Dutreux l’avaient démontré lors de la dernière édition de la meilleure des manières en terminant 4e et 9e. Jean Le Cam dispose cette année d’un bateau à dérives droites neuf (Tout commence en Finistère – Armor-lux), identique à celui d’ Éric Bellion (STAND AS ONE). Ils feront face à la fougue de Benjamin Ferré (Monnoyeur – Duo For a Job), au caractère aventurier de Guirec Soudée (Freelance.com), à l’énergie de Violette Dorange (Devenir), à l’abnégation de Tanguy Le Turquais (Lazare), à l’audace de Louis Duc (Fives Group-Lantana Environnement) et à l’expérience de Sébastien Marsset (FOUSSIER). 
 
Manuel Cousin (Coup de Pouce) et Fabrice Amedeo (Nexans – Wewise), qui ont participé à la précédente édition, tout comme Conrad Colman (MS Amlin) en 2016, souhaitent également faire entendre leur voix. On suivra également avec attention le premier Vendée Globe du Chinois Jungkun Xu (Singchain Team Haikou), du Suisse Oliver Heer (Tut gut.), du Belge Denis Van Weynbergh (D’Ieteren Group), du Hongrois Szabolcs Weöres (New Europe) et du Français Antoine Cornic (HUMAN Immobilier).