A 15h ce jeudi: A l’approche des Canaries, 400 milles séparent la tête de flotte, menée par Nicolas Lunven depuis le début d’après-midi, de la lanterne rouge, Jingkun Xu (Singchain Team Haikou). Mais tandis que le groupe de tête savoure les joies de la glisse après un passage de Madère éprouvant, à l’arrière, les conditions toujours toniques vont permettre au reste de la flotte de recoller aux leaders. De leurs côtés, Maxime Sorel (VnB – Monbana – Mayenne), dont la cheville inquiète toujours, et Szabolcs Weöres (New Europe) font tout pour trouver une zone d’accalmie afin de résoudre leurs problèmes de voiles. État des lieux, quatre jours après le grand départ. Pour les premiers ça va être tenue d’été pour le passage aux Canaries.
Ce matin: Avec Madère dans le rétro ou dans le viseur, la flotte du Vendée Globe s’extirpe progressivement de son premier gros coup de vent, pour retomber dans des conditions un peu plus aléatoires. Une grande loterie d’Eole qu’il faut accueillir avec philosophie…
Après deux jours enfermés à triple tour dans le tambour de la machine à laver, voilà que le vent se fait moins présent et que les températures s’adoucissent à l’approche de la première île du parcours ! « Perle de l’Atlantique », « île aux fleurs » ou « Hawaï d’Europe », les surnoms concoctés par l’office de tourisme local ont beau donner sacrément envie, les solitaires du Vendée Globe redoutent pourtant d’y faire un arrêt un peu trop prolongé à leur goût… Car depuis la fin de journée, les conditions ont molli à l’approche de l’archipel, qui, en outre, perturbe le vent avec son relief important – 1 862 mètres d’altitude pour le Pico Ruivo.
La tête de course a bien senti le coup de frein, et Yoann Richomme (Paprec Arkea), certes toujours leader au classement, a vu un temps sa petite avance fondre comme résine à la chaleur, avant de reprendre du poil de la bête. Mais ils sont désormais six à se tenir en moins de 25 milles, dans le Sud-Ouest de l’île. Une compression de la tête de flotte qui, à bord de Charal, réjouit Jérémie Beyou, désormais 3e, autant qu’elle le préoccupe :
DES AVARIES.
Le skipper de New Europe a informé son équipe ce matin avoir arraché ses voiles. Dans la soirée alors qu’il devait faire face à des vents de 30 à 40 nœuds et une mer agitée, son bateau est parti au tas. Conséquences ? Sa grand-voile et sa voile d’avant A7 ont été fortement endommagées.Pendant la nuit et la matinée, « Szabi » a navigué prudemment pour éviter toute nouvelle avarie. Il a pu sécuriser la grand-voile avec un ris, laissant intacte la partie non endommagée. Cependant, la voile A7 reste étroitement enroulée autour de l’étai et les conditions de vent actuelles ont empêché Szabolcs d’essayer de le démêler en toute sécurité. Les conditions météorologiques restent difficiles, avec des vents de 25 à 30 nœuds et des vagues pouvant atteindre 3,5 mètres. Szabi navigue actuellement vers une zone de vents plus faibles dans l’espoir de trouver des conditions propices à l’escalade du mât pour libérer l’A7 pendant la
journée. Concernant la grand-voile, il aura besoin d’un temps et se dirige vers Madère pour utiliser l’île comme brise-vent. En attendant, il examine l’étendue des dégâts et évalue le processus de réparation.
Maxime Sorel, la poisse !
Il n’avait pas imaginé les premiers jours de son deuxième Vendée Globe comme ça. Maxime Sorel enchaîne les soucis techniques depuis le départ, dimanche 10 novembre. Cela a débuté par un problème de gennaker vite résolu puis par un souci de hook de grand-voile. Devenu récalcitrant, il ne permet plus de hisser normalement cette dernière.
En voulant réparer, Maxime s’est blessé à la cheville hier. Depuis, il bataille toujours pour trouver une solution. Le Cancalais a décidé de s’abriter à Madère afin de monter au mât et entamer des réparations. Il explique :