VOILE: Vendée Globe. Un cap Finistère chahuté.

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Mercredi matin 13-11: Après les grandes cogitations du Cap Finisterre, la troisième nuit des solitaires a eu le mérite de leur faire se poser un peu moins de questions !

La feuille de route était claire : une descente au portant, poussée par un alizé portugais puissant, tout en commençant à mettre un peu d’Ouest dans son cap pour anticiper le coup d’après, car le Vendée Globe se joue rarement par la côte marocaine !

Les leaders de la flotte l’ont d’ailleurs bien compris, à commencer par le très inspiré Yoann Richomme (Paprec Arkea) qui, à la faveur d’un recalage occidental mardi matin, a ravi dans la nuit la première place à Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) et Sam Goodchild (VULNERABLE), désormais au coude-à-coude. Si l’on avait encore un doute, ces trois-là ne sont assurément pas venus pour acheter du terrain !

MARDI 12-11: Un passage du Cap Finistère chahuté! Dans de telles conditions, forcément, les pépins sont plus nombreux et ils n’épargnent personne. Thomas Ruyant (VULNERABLE), un des favoris, a ainsi reconnu devoir se débattre avec une voie d’eau à l’avant de son bateau, au niveau de sa soute à voile. D’après son équipe, le Nordiste « pompe régulièrement l’eau » et assure « maîtriser la situation. » Yoann Richomme (PAPREC ARKÉA), lui, a confié avoir dû faire demi-tour à cause « d’un paquet d’algues dans sa quille ». Jingkun Xu (Singchain Team Haikou), lui, s’est blessé à la cheville et « espère ne pas souffrir d’une fracture » alors qu’il peine à se déplacer sur le bateau. Même blessure pour Maxime Sorel (V and B – Monbana-Mayenne) qui raconte : « je n’arrive pas à réduire ma grand-voile, j’ai tout essayé. Dans ma bataille avec le hook (crochet permettant de fixer une voile hissée au point de drisse ndlr), je me suis blessé à la cheville droite. Elle est légèrement enflée, il va falloir surveiller ça ».

De son côté, Éric Bellion a dû batailler avec des problèmes de voile alors que son bateau enchaînait les plantés. Il parle d’une « nuit de m… », « une galère » où il « a laissé des plumes ». « À un moment, je ne savais plus quoi faire ». Alan Roura évoque de son côté « un gros départ à l’abattée » où le bateau « n’était plus du tout contrôlable ».