VOILE: Vendée Globe. Le point du PC en ce mercredi matin.

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À bout de souffle

« Ne freinez jamais : une voiture c’est fait pour rouler, pas pour s’arrêter », lance Michel Poiccard, alias Belmondo, à un chauffeur de taxi dans le chef d’œuvre de la Nouvelle Vague. Une bravade que semble appliquer au pied de la lettre la tête de flotte du Vendée Globe, quitte à en perdre haleine, tandis que derrière, le vent se fait un peu plus fuyant, laissant craindre la panne à venir…

On peut partager un Atlantique Sud, et n’avoir que peu de points communs. En cette dix-septième nuit de course – déjà, où seulement, c’est une question de point de vue -, deux cartes postales sonores bien différentes nous sont parvenues. Celle de Paul Meilhat d’abord, qui en neuvième position sur son IMOCA Biotherm, s’emploie à maintenir la cadence des lièvres lancés en plein duel avec la dépression. Et celle de Jingkun Xu, 38e, dont l’IMOCA Singchain Team Haikou longe encore les côtes brésiliennes, fermant la marche d’un deuxième peloton qui s’éloigne de plus en plus de son horizon. Deux marins qui partagent une même course, mais décidément pas le même quotidien. 

« On est un peu rouillés, et un peu fatigués »

Devant, c’est toujours le même programme : « Je fonce Alphonse ». Avec des intensités différentes entre chaque pointage – la prime nocturne va à Sébastien Simon (Groupe Dubreuil, 4e) qui semble avoir trouvé le moyen d’appuyer encore un peu plus fort sur la pédale, tandis que Thomas Ruyant (VULNERABLE, 2e) ralentissait un peu – mais peut-on vraiment parler de ralentir à 22,2 nœuds de moyenne sur 24 heures ? 

On ne peut pas leur reprocher de ne pas être constant dans l’effort, ces forcenés de la tête de flotte ! Une philosophie qui correspond justement bien à Paul Meilhat.

Au classement rien de changé! Charlie Dalin en tête devant Thomas Ruyant et Sébastien Simon. Les trois se tiennent en 60 milles d’écart.